Éditions Beya

Caroline Thuysbaert

La Beauté des Nombres dans l'école de Trithème « Mens sana in corpore sano »

Le fameux abbé Trithème a hérité de la scientia perennis. Il eut comme maître Libanius le Gaulois, lui-même élève de Pelagius, auteur de L'Anacrise et moine d'origine byzantine.

Trithème naquit vers 1462, à une époque où les érudits et les initiés de Constantinople fuyaient vers l'ouest pour échapper à l'invasion turco-musulmane. Cette « fuite des cerveaux », pourrait-on dire, donna lieu à une Renaissance d'origine cabalistique en Europe occidentale, dont l'érudit de Spanheim allait être un acteur central.

Faut-il donc s'étonner de retrouver vivante, dans l'école de Trithème, la science pythagoricienne entière ? Est-il nécessaire d'expliquer cette similitude d'enseignement par l'histoire, les événements et une filiation « syncrétiste » ? Les véritables connaisseurs appartiennent à une chaîne initiatique et à un monde où les contingences géographiques, chronologiques, politiques et sociales n'ont plus de prise.

 

 


Johannes Trithemius