Dans le récit, la vierge Chimie invite douze nations (égyptienne, hébraïque, grecque, romaine, arabe, germanique, etc.) à un banquet. Leurs principaux représentants (Hermès Trismégiste, Marie la Juive, Démocrite, Morien, Avicenne, Albert le Grand, etc.), réunis autour d’une « table d’or », paient leur écot en faisant tour à tour l’apologie de leur vénérable hôtesse, souillée par les incessantes attaques d’orgueilleux et d’ignorants incarnés par le seul Pyrgopolynice.
Il appartient au lecteur, avec l’aide d’Isis, de récolter, de rassembler et de réunir, dans cette fresque impressionnante d’érudition, les enseignements les plus précieux que l’auteur y a éparpillés:
« Parmi les choses sublunaires, une qui est unique et paraît très abstruse, comme n’existant pas, s’offre à tous ceux qui parlent philosophie à toutes les époques et dans tous les pays, indigne donc d’être recherchée, cependant bien considérée par d’innombrables hommes qui ne s’attachent pas à la surface, mais pénètrent la chose en profondeur, afin de la remarquer des yeux et de la percevoir par l’intellect, comme un point immobile; ils l’ont décrite des milliers et des milliers de fois, en des langages très divers, certes à mots couverts et en figures.
Cette chose, c’est le SUJET DE LA CHIMIE.
S’accordent sur cette chose, à l’exclusion de tous les ignorants : les philosophes de toutes les époques, même les plus reculées ; les plus anciens poètes, dans leurs allégories et fictions primordiales ; les peuples de toutes les nations, quels que soient leurs talents, langues, mœurs, religions, lois ou autres usages, dans les nombreux royaumes non seulement d’Europe, mais aussi d’Afrique et d’Asie. »
Commentaires