Charles d'Hooghvorst
Celui qui os te donna, mort ne te veut voir
Si le chien garde si jalousement l’os qu’on lui a jeté, c’est parce qu’il sait que la moelle nourrissante est au-dedans, mais que la dureté de l’os l’empêche néanmoins de l’atteindre.
C’est pourquoi lorsqu’une chose est très difficile à résoudre, on dit familièrement « tomber sur un os ».
Observons tout d’abord que la langue castillane emploie le même mot pour désigner à la fois l’os de l’animal et le noyau du fruit, ce qui n’est pas le cas dans d’autres langues. Cela n’est certes pas sans signification profonde, puisque l’os dans le règne végétal, est constitué d’une écorce très dure qui protège la substance qu’il contient.
Cette substance dans le noyau du fruit est la portion la plus fixe et la plus pure de la puissance végétative, c’est-à-dire sa semence ; il doit donc en être de même pour le squelette de l’homme et en particulier sa colonne vertébrale, qui en est le centre vital.
