Éditions Beya

Arnau de Meeûs

La Main (seconde partie)

« Comme le singe qui demeure prisonnier de la calebasse, la main obstinément refermée sur l’appât, il suffit aussi pour nous de lâcher la poignée de boue que nous étreignons stupidement dans ce monde pour être rendus à notre liberté première. Cependant, tous se moquent des singes, et nul n’entrevoit sa propre cupidité. » (M+R, XX, 9)

Nous verrons dans un premier temps ce qu’enseignent les Écritures sur le moment où la main, lâchant la poignée de boue, se tend vers le ciel à tâtons pour redescendre ensuite purifiée.

Nous nous pencherons dans un second temps sur ce qui suit cette opération et nous constaterons, avec saint Thomas et Aaron, qu’il y est encore question de main tendue.


Au centre la création d’Ève. Fresque du plafond de la chapelle Sixtine réalisée par Michel-Ange (1509).